samedi 20 septembre 2008

UN AIR DEGAGE, L'ART AUSSI

Je me souviens d'un commentaire sur mon ancien blog, qui témoignait pour quelqu'un que Sophie Duez avait la gorge nouée lors de la nomination des adjoints...
Il existe différentes catégories d'artistes.

Hélas, pour parler de ces catégories, il ne me vient qu'une sorte de comparaison possible, puisque, sur ce blog, je ne peux parler que de mon expérience personnelle, de mes acquis, de mon vécu, de ma culture... certes pauvre par rapport à certaines personnes, mais, loin d'être un torrent sec et rocailleux.
C'était du temps où j'écoutais plus de musique classique, et je recommence à en écouter. La culture, peut être soit une culture en vase clos, soit des plans de semis divers et variés, soit une culture massive sans aucun goût...
L'expression artistique, normalement, n'a rien à voir avec la politique, c'est une richesse intérieure que l'on extériorise, une expression de soi également... Elle se fait fi des clivages.

Lors du second Reich, nous avions deux sortes d'artistes : ceux qui faisaient fi du nazisme, et de tout ce que l'on pouvait "comprendre" par le terme nazisme, à l'époque, et de toutes les monstruosités plus ou moins connues, à l'époque, plus ou moins conscientes ; puis les artistes que l'on disaient engagés, comme Chaplin ou Picasso. Je ne suis pas assez férue d'histoire pour en connaître tous les tenants. Mais la culture sous le nazisme ne tendait-elle pas à une uniformisation et homogénéisation de celle-ci ?
Il y avait donc des artistes qui faisaient passer l'art avant tout, et d'autres qui, (et qui pourraient nier que Chaplin et Picasso n'étaient pas artistes ?) cependant, trouvaient par le biais de l'art, une manière de s'exprimer, libre, et consciente.

Bien évidemment, je compare l'incomparable. J'ai, en tête, des films qui restent dans ma mémoire, où le piano tient toute sa part, légèrement obsessionnelle, depuis jeune déjà. Le pianiste, de Polanski, l'accompagnatrice, de Claude Miller (mais le livre est bien meilleur, de Nina Berberova), la leçon de piano, de Jane Campion (musique de Mickael Nyman), et bien d'autres que j'ai manqués. L'art est, quelque part, dans les fibres de mon être.

La comparaison est forte. C'est, cependant, Christian Estrosi qui a le pouvoir. Et qui l'étend. N'est-ce pas là le danger ? L'ouverture à la culture, certes, quand on a les moyens, c'est plus facile. Et la tentation était grande pour Sophie Duez. Les abattoirs, pourtant, sont un lieu symbolique... et un lieu immense également. Jusqu'où le rôle de Sophie Duez ira dans cette "entreprise", seule Sophie Duez le sait, mais je commence à émettre quelques doutes. Quant à sa liberté d'action dans le contexte actuel des choses, son "appartenance" à la liste Changer d'Ere et surtout sa présence dans cette liste au conseil municipal, cela devient plus problématique, ambigü, et mal venu. Il lui appartient de savoir jusqu'où elle veut aller, loin des critiques psalmodiant qu'elle n'est pas politicienne, et elle le prouve, car se trouver aux côtés de Christian Estrosi, dans ces lieux, à mon avis, ce n'est pas pour s'arrêter là.
Le fait de ne s'en tenir qu'aux propos du journal local, à la botte de notre maire, n'est pas une riche idée non plus. Il appartient au chef de file du groupe Changer d'Ere d'apporter quelque éclaircissement. Les électeurs ont droit à y voir plus clair.

Il ne faut cependant pas oublier certains faits politiques dans ce soap niçois de mauvais goût : le Congrès de Reims et les ralliements qui se font pour la désignation du premier fédéral du parti socialiste, de cette mouvance qui fera que le parti socialiste sera sur une nouvelle lancée ou pas, et, même si au moins quatre motions semblent se dégager, Moscovici semblant être sur le banc de touche pour l'instant, personnellement, je trouve qu'elles ne laissent pas présager du meilleur.
Ayant signé la contribution de Pierre Moscovici, je suis naturellement déçue, de par le fait que les choses ne changent pas. Encore une fois, s'il faut lire l'article de Nice Matin, Martine Aubry ne ralliera pas Delanoë, mais ce n'est pas étonnant ! L'alliance entre Delanoë et François Hollande, était, pour moi, une erreur. Il est temps de rompre avec le passé. Mais, de voir que Ségolène Royal tourne plutôt à droite du PS (et même si ce n'est pas étonnant) me déçoit.
Il est décidément dur, après François Mittérand, de recréer une dynamique puissante. et pourtant, comme on en aurait besoin ! La montée d'Olivier Besancenot le prouve bien ! La France a besoin de gauche (j'ai pas fait exprès, c'est le titre de la contribution de P. Moscovici).
Je trouve surtout qu'il est important de rappeler qu'un contre pouvoir est essentiel, un contre pouvoir cohérent, sinon totalement uni.
Comment rester crédible dans ces conditions ?

Pour en revenir à nos moutons, l'art, expression populaire, le libre espace, les places publiques, c'est parti où, cela, madame Duez ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quel est l'artiste qui peut vivre dans une tour d'ivoire aveugle à ce qui se passe autour de lui.
L'égo de l'artiste tend à prendre ses distances avec la société mais il faut savoir faire la part des choses : solitaire-solidaire.

Fleurdeblog a dit…

Pas forcément solitaire, enfin, il faut voir ce qui est proposé, mais, c'est quand même délicat quand on appartient à un groupe d'opposition, de coopérer avec la majorité. Le problème, ce n'est pas seulement la majorité, mais cette majorité-là. Trop de pouvoirs, qui risquent de s'étendre et on risque de le payer à une autre élection, bien plus importante, je vois mal la Région passer aux mains de la droite, ce qui serait un désastre. Enfin, pour moi et pas mal de gens, je pense. Trop de pouvoir nuit. Il faut une répartition de ces pouvoirs.