mercredi 26 novembre 2008

L'AGE DE RAISON, PAS L'AGE DE PIERRES...

Avons-nous atteint l'âge de raison, avons-nous quitté l'âge de pierre ? Je ne le pense pas. Je ne pense pas que le socialisme soit sorti de cette guerre, tout simplement, malgré les titres, deci delà, la bataille va continuer. Autrement.

Si l'on a vu un personnage grimper, lors de ce congrès, c'est bien Vincent Peillon, qui appelle au calme. Défavorable à un recours en justice, il ferait bien de raisonner Manuel Valls, car cela porterait préjudice à... Ségolène Royal elle-même, pas aux yeux des militants (peut-être quelques uns), mais au niveau des Français, cela risque de coincer. Je suis néanmoins en désaccord concernant le "coup d'état", le passage en force... Qu'il conviendrait d'appliquer à qui vous savez.

[PS: Peillon défavorable à un recours en justice du camp Royal
Bien que contestant toujours la "sincérité" de l'élection qui a porté Martine Aubry au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste, Vincent Peillon, proche de Ségolène Royal, a estimé mercredi qu'un recours devant la justice ne serait pas "utile et nécessaire", ni "une bonne chose" pour le PS.
"Aujourd'hui, ce que je dirais à Ségolène Royal, c'est que je ne crois pas que ce soit utile et nécessaire", a-t-il déclaré sur BFMTV et RMC, interrogé si son camp allait en justice pour contester l'élection de Martine Aubry.
"Ce ne serait pas aujourd'hui une bonne chose pour le parti socialiste, car j'en ai parlé avec plusieurs juristes, ça durerait des mois et au fond, ce serait un cadeau incroyable fait à la droite", a-t-il noté, tout en estimant que "n'importe quel militant" pouvait porter plainte.
Cependant, Vincent Peillon conteste toujours "la sincérité de ce scrutin". "Les méthodes un peu anciennes et obscures qui ont présidé à cette commission ne m'ont pas fait changer d'avis", a-t-il expliqué, à propos de la commission de récolement qui a conclu mardi à la victoire de Martine Aubry avec 102 voix d'avances.
Revenant sur le vote des militants, l'eurodéputé a dénoncé un "coup d'Etat" et un "coup de force depuis deux jours" de la part des opposants à Ségolène Royal.
"Je crois qu'on ne construit rien de solide dans le temps sur un passage en force, je pense que c'est un mauvais départ", a-t-il prédit, estimant que Martine Aubry "va avoir des semaines et des mois difficiles", même s'il "ne le souhaite pas dans la mesure où elle représente le Parti socialiste". AP]


Les paroles de Ségolène Royal sont en totale adéquation avec les paroles de Vincent Peillon, par ailleurs. Elle appelle à l'unité, sachant pertinemment que des voix lui sont "acquises", et, chose qu'il ne faut certainement pas lui enlever, elle est rassembleuse d'une partie des militants du parti socialiste, non négligeable, et d'une structure comme Désirs d'Avenir, qui n'aurait pas autant de force hors du seing du parti socialiste, même si c'est une structure indépendante (me semble-t-il ?). On ne va pas commettre la même erreur au niveau national qu'au niveau local (Faire... autrement... même si plus courageux).

[Pour les socialistes, l'élection de la première secrétaire laissera des séquelles

"J'ai enfin une successeure." De tous les blogueurs socialistes, le plus prompt à réagir à l'élection de Martine Aubry, mardi 25 novembre, aura sans doute été l'ex-premier secrétaire du Parti socialiste. "A cause d'un scrutin trop serré qui méritait d'être analysé et clarifié, j'ai été trois jours de plus premier secrétaire (...)mais je suis finalement conscient que c'est ma méthode qui l'aune nouvelle fois emporté", écrit François Hollande sur son blog. Il estime en effet avoir fait en sorte "par une dernière décision de rassembler les socialistes :ils le sont". Pour autant, celui qui dirigea le PS pendant onze ans reste lucide : "Ça ne veut pas dire qu'ils sont tous réjouis."

Et on le voit sur le Web. Isabelle s'emporte sur Résistance 2007 contre "un ancien premier secrétaire qui se réjouit qu'on ait frôlé le pire mais que son parti soit capable du meilleur !". "Moi je dis que c'est l'inverse, on a frôlé le meilleur, on aurait pu donner une grande leçon de démocratie interne, et on a été capable du pire…"

Le fonctionnement interne du parti et la commission de récolement, chargée de passer au crible les irrégularités du scrutin de vendredi, sont montrés du doigt. "A aucun moment, la commission n'a montré de signes de bonne volonté et d'écoute, estime ainsi le blog collectif Lozère socialiste, sa seule préoccupation a été au contraire depuis le début de gagner du temps et de passer en force malgré les nombreuses anomalies relevées." "Il est évident que cela laissera des traces, profondes dans le camp des vainqueurs, béantes et douloureuses dans celui des vaincus, note Dedalus, et les derniers voudront leur revanche sur les premiers."

ET MAINTENANT ?

Certains, comme La pire racaille, s'attendent même à être l'objet des railleries de la majorité : "Préparons-nous à des moqueries incessantes : qui êtes-vous, pauvre imbécile socialiste, à venir nous faire des leçons, alors que vous n'êtes pas capables de faire une simple élection chez vous ? L'argument fonctionne à toutes les sauces imaginables, dès que la moindre question morale se présentera."

Il s'agit maintenant de se projeter vers l'avenir. C'est ce qu'a fait Ségolène Royal, dans une vidéo postée sur Désirs d'avenir. "Certains se seraient agités en contestations. D'autres auraient pris du recul pour une traversée du désert dont on ressort en homme (enfin femme là) providentiel… ou jamais. Tiens il y en a même qui se seraient peut être retirés définitivement de la vie politique, ironise Donjipez Words, là, que nenni. L'échéance 2012 est lâchée : sous-entendu, avec mon score de 2007, je reste la candidate légitime de l'opposition à la prochaine présidentielle. C'est de la politique politicienne certes, mais bien menée."

Mais pour beaucoup au PS, il importe désormais de se "rassembler". Ainsi Romain Blachier, blogueur lyonnais proche de la ligne claire de Gérard Collomb qui s'était rangé aux côtés de Ségolène Royal, estime que "même majoritaire de peu, Martine Aubry est notre première secrétaire". "A elle de proposer des voies pour rassembler." Abadinte, qui s'était engagé derrière Martine Aubry depuis le début mais "ne cache pas que le couperet aurait pu tomber de l'autre côté", a son idée sur la question : "Etre rassemblé, c'est d'abord abandonner les actions en justice car c'est un pas vers l'implosion du Parti socialiste, être rassemblé c'est ensuite intégrer des membres de la motion de Ségolène Royal derrière Martine Aubry. Je vous l'ai dit, Vincent Peillon serait très bien." "Etre rassemblé, note enfin Abadinte, c'est pouvoir faire la paix des braves car notre ennemi n'est ni Ségolène Royal ni Martine Aubry mais Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Le Pen et Olivier Besancenot."]

J'ai regardé cette vidéo montrant des partisans de Ségolène Royal, leur dépit, leur tristesse, la volonté de s'unir. (vidéo Le Monde) J'en étais, merde !
Mais le problème reste le même, s'unir autour de qui... Donc, on ne peut pas se permettre de tourner en rond éternellement. Si on appartient à un parti, c'est qu'il y a une raison. Il faut se plier aux règles du parti, et là, notamment, il s'agit du Conseil chargé du récolement puis du Conseil national.
J'avoue avoir été déçue, avoir envie de prendre du recul, d'autant plus que j'ai d'autres priorités. D'autant plus également que se profilent deux élections importantes où j'ai presque envie de me positionner différemment. Si certes, la priorité première est la France et les Français(es) dont ceux qui sont en difficulté (j'en fais partie...), les Européennes m'intéressent fortement, et, je vous l'avoue que je suis plus attirée par un autre parti quant à ces échéances. Hérésie ! Non. Plus crédibles.
Quant aux régionales....

Pour m'amuser (ok, c'est pas très sérieux), j'ai répondu à ce sondage sur fr.yahoo.news, voilà ce que cela donne :

Que manque-t-il à Ségolène Royal pour conquérir encore ? Que lui manque-t-il pour convaincre ? Que lui manque-t-il pour gagner en 2012 (et là, il y a sacrément du chemin...) ?
Je salue le courage de Ségolène. Je salue la victoire et le calme de Martine. Les socialistes attendent le renouveau.

2 commentaires:

le nicois civique a dit…

"Que manque-t-il à Ségolène Royal pour conquérir encore ? Que lui manque-t-il pour convaincre ? Que lui manque-t-il pour gagner en 2012 (et là, il y a sacrément du chemin...) ?"

Je pense qu'il lui manque entre autre l'appui des "grosses têtes" du PS.

Malgré les embuches elle a réussi à être au second tour et à frôler la victoire, grâce aux seuls militants et à l'équipe de la MOTION E.

Mais cette MOTION E a aussi d'autres bons éléments qui peuvent prétendre à un avenir présidentiel...

Fleurdeblog a dit…

Je dirais même un excellent élément...