mardi 25 novembre 2008

LE TROISIEME HOMME... BIS REPETITA...

Faudra-t-il rejouer ce rôle ? Mais avec le parti socialiste en position d'outsider ?
La tournure des évènements, même si, cela n'est pas ce qui se doit de primer, nous fait la risée de l'Europe et du monde. J'ai raté l'enregistrement du "documentaire" des réactions des pays européens hier soir, mais certes, l'italie n'est pas en reste quant à sa gauche...
Au delà de la risée, dont on se fiche, en fait, les réactions qui ont lieu d'une part et d'autre, et cela, même sur le blog de certains élus, frise cependant le ridicule. Faire un appel d'adhésion... Ce n'est pas la réponse au mal socialiste.
Comme d'habitude, je vous conseille la lecture de plus sages que moi, comme le blog de Jef, incontournable et plein de bonnes références dont celle de Liberation.fr.

Le parti est divisé en deux. Pour moi, la solution unique (?), c'est une union, qui risque de ne pas fonctionner si on n'allie pas des personnes "sages", hors conflit, et avec des idées communes. Ou alors, une tierce personne, apte à rassembler (mais elle se serait déjà montré ?).
Comme je l'ai dit, c'est mon premier congrès. Ce qui m'étonne donc, en tant que "nouvelle", c'est que l'on a voté pour des motions et que l'on se retrouve devant un affrontement de personnes. D'autant plus qu'aucune des motions n'était largement majoritaire, et qu'aucune union n'en a découlé.
Mon positionnement peut en choquer plus d'un. Je m'explique. Je défendais le courant de Ségolène Royal parce que je le pensais le plus innovateur et le plus armé contre la droite actuelle car il utilisait des méthodes modernes et celles que je croyais promptes à contrer le plus efficacement ces mêmes méthodes utilisées par la droite, comme la médiatisation, un outil fort utile et efficace, surtout, mais qui prend là une ampleur démesurée qui en devient ridicule, si le fond n'y est pas pour étayer une pratique qui est douteuse, malgré tout.
Les termes me choquent, des deux côtés, quels que soient les lieux où ils sont utilisés, comme Facebook, les médias, les blogs.

Plus pertinent serait un commentaire de Michel, s'il me permet de le publier, sur les chiffres des fédérations :

Patrick,
Toi, notre Premier Secrétaire Fédéral, qui n’est « pas que ségoliste » et dont « l’intérêt général prime toujours sur les intérêts particuliers », comme tu te définis, devais être sous l’emprise d’une force quasi mystique envoyée par ta candidate préférée lorsque tu as écrit ce papier.En effet, un minimum de discernement aurait dû t’appeler à plus de retenue. Pour ne pas faire trop long, je ne m’attarderai que sur 3 points :

- Tu sais très bien que le problème du décompte n'est pas lié à quelques erreurs inévitables, et sans doute équilibrées entre les deux camps. Non, le vrai problème, qui ne s'appelle peut-être pas fraude, mais magouille, est à chercher dans les fédérations qui ont un score anormalement élevé.
Or, si l’on comptabilise les fédérations dont le score d’une candidate dépasse 70%, on trouve :Pour Martine Aubry : 6 fédérations, pour un total de 9 714 voix ;
Pour Ségolène Royal : 10 fédérations, pour un total de 12 234 voix.Sans parler de ta propre section qui a voté Ségolène à … 86.49%.
« Rompre les digues des grosses fédérations », dis-tu. Oui, mais d’abord balayer devant sa porte …
- Tu critiques ces membres du "vieux parti" qui pourront "continuer à gérer leurs petites affaires". Comme si le fonctionnement de notre fédération était un modèle de démocratie et d’honnêteté : parlons de la non partialité dans l'envoi des mails pendant la campagne, des ‘retards’ de diffusion du « Sud à Gauche », de la lettre demandant aux Hamonistes de voter Ségolène au 2ème tour, des difficultés pour les 'petites' motions à obtenir les informations ou documents qui nous étaient dus, etc. Là encore, d’abord balayer devant sa porte …
- "Avec 12 cts d'euros par jour, vous détenez l'avenir du Parti Socialiste et de la gauche en France", « je vais vous demander de faire adhérer encore et encore », dis-tu. Alors là, je crois que l'on touche vraiment le fond du problème : le Parti Socialiste, vivier d’hommes et de femmes qui veulent changer le monde avec leurs convictions et leurs idées devrait se transformer en un parti de supporters : pas besoin de réfléchir, il suffit de savoir faire une croix sur un bulletin de vote. Où est le Parti Socialiste ? Combien de figures historiques doivent se retourner dans leur tombe …
Ceci est bien triste pour le Parti.Mais, plus grave encore, ce sont des défaites assurées lors des prochaines élections nationales. Non pas des défaites pour nous-mêmes, mais pour tous les français qui ont besoin de nous.
Posté par Michel, 24 novembre 2008 à 23:31

Si l'enjeu du parti doit se faire sur les "grosses fédérations" et non plus sur les votes de militants attachés à leurs convictions, ce parti devient un parti d'appareil, basé sur le besoin d'une réelle existentialité, d'adhérents fans ou fantômes, prompts à ne maintenir des élus en place ou à propulser ceux qui se voient pousser des ailes.
Or, ce serait bien dommage, car il existe des adhérents qui ont une réelle volonté de travailler, de débattre d'idées et se doter d'outils pour combattre la droite ET défendre les classes que nous sommes censés défendre.

Mon positionnement actuel n'est plus, ni du côté de Ségolène, même si je la trouve "courageuse" (et cela reste discutable), bien entourée (Vincent Peillon est un homme apprécié mais Valls est en train de tout foutre en l'air), moderne, rassembleuse d'une certaine catégorie de personnes, ni de Martine Aubry, beaucoup plus ancrée à gauche mais qui n'a pas réussi à faire l'union car mal entourée...

Je ne suis pas pessimiste. Le parti socialiste, s'il est mort dans sa forme actuelle, peut revivre, mais ce sera après une longue gestation, et cela, au détriment des plus démunis.

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