jeudi 11 décembre 2008

POM POM GIRLS : AMOUR D'UN JOUR ?



Le projet du grand stade, ça m'émoustille... Pardon.
Ce n'est pas un show de Pom Pom Girls... C'est une valse de chiffres...
Sur le Nice Matin du samedi 6 décembre, l'objectif d'investissement est de 80 millions d'euros, sur le journal télévisé de France 3 de ce soir, le chiffre grimpe à 90 millions. Notre maire a fait tout ce qu'il a pu pour diminuer l'augmentation de la fiscalité de 22 à 15%, en réduisant notamment le personnel de la municipalité (1 départ en retraite sur 2 ne sera pas remplacé).
La situation financière de la ville n'était pas connu ? Patrick Allemand nous explique comment se jouait la surenchère lors des dernières élections municipales...


Selon un communiqué de presse des conseillers municipaux communistes de la liste Changer d'ère :

Les niçois payent au prix fort les choix Sarkozy-Estrosi !

En reportant au dernier moment un conseil municipal le débat d’orientations budgétaires, Christian Estrosi, député-maire de Nice, cherche t-il à gagner du temps en espérant que les niçoises et les niçois seront plus préoccupés par la préparation des fêtes que par les débats budgétaires ?

Les raisons invoquées pour ce report sont d’ailleurs de « faux-fuyants » : la situation financière de la Ville est connue, et l’était dans ses grandes lignes avant la fin du mandat précédent : recours accru à l’endettement, baisse conséquente des capacités d’emprunt de la Ville. L’état «des routes, des bâtiments, du mobilier urbain, » l’est aussi, il suffit d’être parent d’élève, ou de se promener en ville pour se rendre compte de l’état de délabrement du patrimoine communal.

Force est donc de constater que le député-maire prend prétexte de cet audit pour annoncer qu’il ne réalisera pas les promesses faites en connaissance de cause pendant sa campagne, (équipements de proximité, logement social..), en divisant par deux le montant des dépenses d’investissement : 80 millions pour 2009, au lieu de 163 millions en 2008.

Il allume d’ailleurs, fort à propos, un contrefeu avec la candidature de la ville aux JO de 2018, à l’heure où est présenté par le gouvernement un budget du ministère des Sports, qui ne représente plus que 0,5% du budget de la nation contre les 3% annoncés par le candidat Sarkozy…

Le maire annonce devoir augmenter conséquemment les impôts locaux des particuliers « ne serait-ce que pour payer mes fonctionnaires et assurer le minimum vital »,en passant sous silence la vraie raison : le désengagement de l’Etat, et l’augmentation très forte des charges financières , résultat de l’envolée des intérêts d’emprunts (notamment à Dexia),pour des produits financiers à risque.

Conséquence de choix politiques de sa majorité, pour les contribuables niçois c’est la double peine. Ils paieront, dans leurs impôts sur le revenu, le refinancement des banques, et dans leurs impôts locaux, l’augmentation des intérêts d’emprunts à ces mêmes banques* !

Robert INJEY Emmanuelle GAZIELLO
*La Ville de St Etienne (42) a calculé que pour se séparer de l’ensemble de ses emprunts « structurés », il lui en couterait 45 millions ! Nice ne peut pas le faire ?

Ha ! Petit "bug" du site Internet de France 3, Yann Librati est adjoint au maire...

Il ne nous manque la réaction de Jacques Peyrat quand il aura entre les mains le rapport de l'audit. Pas "celui du maire", comme nous le précise Christian Estrosi.

Aucun commentaire: