788 euros, c'est le seuil de pauvreté pour une personne seule selon les derniers chiffres de l'INSEE. Il faut savoir que ce chiffre correspond à un emploi à temps partiel, temps partiel qui a tendance à se généraliser. Ce qui m'effraie, sur cette carte, c'est qu'apparemment, les Bouches du Rhône sont les plus touchées. Peut-être rattrapons-nous ce chiffre grâce au tourisme ? Par contre, c'est dans les Alpes-Maritimes que la disparité entre les plus riches et les plus pauvres est grande : plus de 2.499 euros pour les plus riches (au minimum) et 736 euros pour les 10% des plus pauvres. Encore le côté glamour de notre "chère" Côte d'Azur...
La misère est moins pénible au soleil, (serait) comme le chantait Charles Aznavour, certes, mais elle est bien réelle et correspond à la montée en puissance du capitalisme.
il est est certain que, si on regarde mes photos, on pourrait croire que l'on peut oublier la misère en voyant de si beaux endroits... Cela n'empêche pas de ne pas oublier ceux qui ont peu pour boucler leur fin de mois, fins de mois qui, pour beaucoup, commencent dès le 5...
Ces chiffres concernent les revenus après redistribution des aides sociales ou crédits d'impôt, car, sans cela cela, la disparité est de 7 fois supérieure.
Ce qu'il faut également savoir, c'est qu'il y a bien des personnes qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté, avec 640 euros par mois. Il faut y inclure des personnes qui sont dans l'incapacité de gagner plus, comme les personnes âgées, qui n'ont d'autre choix que de subir la misère.
Dans les Alpes-Maritimes, 15.770 retraités bénéficieraient du minimum vieillesse, les plus touchés sont les femmes et les immigrés. Selon un document du conseil général, plus de 24.835 personnes âgées vivraient au dessous du seuil de pauvreté.
Une petite pensée attendrie pour nos aînés, parfois seuls en cette période de l'année, et, qui, non seulement de la solitude, souffrent aussi de la chaleur.
A lire : L'observatoire des inégalités.
Et qu'est-ce qui nous "pompe" bonne partie de nos revenus : le loyer.
Cherchez un studio à Nice : comptez entre 450 et 550, voire 600 euros. Et pas forcément dans les beaux quartiers.
Un deux pièces : pas à moins de 600 euros par mois, et souvent des merdes, croyez-moi.
Quant aux garanties que l'on vous demande...
Dans un article du Nice matin d'hier, les Alpes-Maritimes seraient en progression (ils poussent où les champignons ???) pour les logements sociaux, et, même si nous restons un mauvais élève (Antibes semble mieux faire les choses), un petit encart, tout petit, dit que, dans la discussion en conseil des ministres (aujourd'hui, le dernier) serait débattue l'intégration dans les 20% imposables de construction de logements sociaux, l'aide à l'accession à la propriété...
Un trucage de chiffres de plus. Et hop !
A suivre.